LE PRIX DE L'IMMOBILIER A CHAUMONT-GISTOUX ET GREZ-DOICEAU
Voisines mais pas jumelles
Les marchés immobiliers de Chaumont-Gistoux et Grez-Doiceau
cherchent toujours leur équilibre entre offre et demande. Avec pour
résultat des prix quelque peu sous pression à Grez-Doiceau, mais en
progression à Chaumont-Gistoux. Entre ces deux communes, l’écart de prix
se creuse ainsi un peu plus.
Depuis
les déséquilibres enregistrés dans les communes de Grez-Doiceau et
Chaumont-Gistoux il y a une petite décennie, au lendemain de 2008, on
constate que les prix immobiliers y ont fait bien du chemin depuis,
jusqu’à se placer dans le top des communes brabançonnes. Cependant, les
prix qui y sont pratiqués paraissent globalement avoir atteint leurs
limites.
Si la résorption de l’offre semble leur redonner un coup de fouet, du
moins pour la catégorie de biens en bon état et favorablement situés,
les chiffres 2018 indiquent que les deux communes voisines ne sont pas
logées à la même enseigne.
Si l’heure est davantage à la progression des
prix du côté de Chaumont-Gistoux, avec un prix médian remonté à 379 750
euros, soit une hausse de 8,5%, on a constaté en revanche un recul des
prix des maisons à Grez-Doiceau, de l’ordre de 4,5%, faisant passer leur
prix médian de 334 000 euros à 320 000 euros.
Un écart qui se creuse
Il y a trois/quatre ans, les prix des maisons de Grez-Doiceau
semblaient pouvoir prendre la même voie qu’à Chaumont-Gistoux. Les
propriétaires vendeurs espéraient voir ainsi se prolonger la
bonification de pas moins de 75 % enregistrée au cours des dix dernières
années pour leur bien. Mais la stagnation, voire le léger recul des
prix négociés avait quelque peu fait déchanter les plus optimistes. La
réalité du terrain indiquait en effet que le marché, comme ce fut le cas
ailleurs dans la Province, était devenu un marché d’acheteurs en raison
de l’accumulation de l’offre. Les maisons villageoises qui
nécessitaient une rénovation et une mise aux normes importantes ont en
conséquence fait l’objet d’intenses négociations sous la pression des
candidats acquéreurs.
L’année qui avait suivi avait néanmoins changé quelque peu la donne,
grâce à l’absorption progressive de cette offre. 2014 avait en effet
enregistré une bonification de quelque 14%, suivie d’un coup de frein en
2015. L’année suivante avait néanmoins fait reprendre à ce segment le
chemin de la progression, tandis que 2017 et 2018 ont fait freiner les
prix pour un prix médian qui, bien que dépassant encore la barre des 300
000 euros, ne tient plus vraiment en ligne de mire celui pratiqué à
Chaumont-Gistoux, où l’année 2017 avait pourtant fait passer le prix
médian d’une maison sous la barre des 355 000 euros.
Distorsion entre offre et demande
Sur les segments supérieurs, la situation reste fragile, bien que
l’évolution du contexte économique, la confiance en léger progrès ainsi
que les taux hypothécaires historiquement bas contribuent à sa relance.
Pour des raisons évidentes de coût d’entretien et d’usage, la demande
s’oriente davantage vers de plus petites surfaces habitables et des
parcelles de moindres dimensions, ce qui crée une distorsion au niveau
de la demande et de l’offre. Les acheteurs cherchent en effet de plus en
plus à vivre sur des terrains faciles à entretenir et donc de taille
raisonnable.
Ils souhaitent également une habitation adaptée aux nouvelles
technologies, comme la domotique ou les systèmes de chauffage basse
consommation, choses qui entraînent des coûts supplémentaires de mise à
jour, dont les vendeurs n’acceptent pas toujours facilement l’incidence
budgétaire sur leur prix de mise en vente, pas toujours conscients du
fait qu’aujourd’hui, les candidats acquéreurs sont de mieux en mieux
informés sur le marché qui les intéresse, devenant ainsi des « experts
locaux momentanés ». La majorité de ces candidats acquéreurs recherchent
davantage des biens offrant des volumes qui ne dépassent pas 250 m2 de
surface habitable. Or, les propriétés mises en vente dans le périmètre
du golf du Bercuit présentent bien souvent des surfaces supérieures, et
sur de grands terrains.
Et bien qu’elles offrent en prime un cadre idyllique et de
magnifiques vues, ainsi qu’une grande proximité avec les axes de
circulation tout en étant à l’abri des nuisances sonores, ce type de
biens ne semble plus tout à fait en phase avec la demande, du moins au
vu des prix demandés. Là aussi, les négociations vont bon train, mais le
blocage semble souvent provenir des propriétaires qui rechignent à
restreindre leurs exigences, en particulier ceux d’entre eux qui ne sont
pas dans une situation d’urgence. En termes de valeur, Grez-Doiceau
détient cependant toujours la palme par rapport à sa voisine sur ce
segment des villas, dont l’offre y est aussi plus importante.
Une question d’état
Les candidats acquéreurs qui recherchent une maison 4 façades de maximum 250 m2
sur une petite parcelle semblent davantage trouver leur bonheur sur la
commune de Chaumont-Gistoux et ses villages tels que Dion-le-Mont et
Bonlez, dont l’offre de tels biens oscille côté prix entre 250 000 et
450 000 euros, selon la superficie et surtout l’état des biens.
L’incertitude financière quant aux travaux de rénovation refroidit en
effet bien plus les candidats à la propriété que par le passé. Si de
tels travaux ne les effraient pas, les amateurs peuvent néanmoins encore
dénicher des maisons à rénover pour moins de 300 000 euros du côté de
Grez-Doiceau.
Du neuf
Bonnes nouvelles pour celles et ceux qui recherchent de l’immobilier
neuf au sein de ces deux communes. De petits immeubles à appartements
sortent de terre, dans et à proximité des centres, au sein de nouveaux
lotissements à proximité du Bercuit ainsi que dans l’entité de Gastuche,
près de la gare. Avec des prix qui s’affichent à 2500 euros/m2 en moyenne, avec des pointes à plus de 3000 euros.
Si le développement d’appartements neufs est en progression, c’est
loin d’être le cas des maisons neuves. De par leur vision à long terme,
les communes de Chaumont-Gistoux et Grez-Doiceau pratiquent en effet une
politique sévère vis-à-vis des dossiers de construction. Si cela a pour
avantage d’éviter les débordements du passé, c’est parfois au détriment
de certains propriétaires vendeurs de terrain.
Des terrains dont les prix ont par ailleurs fortement augmenté en dix
ans, et qui peuvent rester longtemps sur le marché pour cette raison.
Exception confirmant la règle, le projet du Vallon du Brocsous, situé à
la lisière du bois éponyme, propose 16 maisons 3 et 4 façades, à des
prix variant de 400 000 à 565 000 euros.
Repères
Appartement neuf : 2500 euros/m2Maison
Chaumont-Gistoux : 380 000 eurosGrez-Doiceau : 320 000 euros
Source: Logic-immo
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